Meme les epines ont des roses : Francoise Hardy, Francoise Hottois, Audrey Lo Bianco.

Il est dans la vie des chemins creux dont on espère l’embellie. Ainsi en va-t-il de l’expérience du deuil, à fortiori lorsqu’il s’agit de la perte in utero d’un enfant ou du renoncement à la perspective d’enfanter. Voilà certes un sujet délicat où discrétion et silence sont souvent requis. Poids sociétal oblige. Ou pudeur. La lente remontée au jour, douloureuse, se fait alors par paliers, en un voyage souvent solitaire. Sauf si, bénéficiant d’un entourage au sein duquel la chance veut que l’empathie soit de mise, ces traversées arides puissent alors être épaulées par la famille, les amis proches et des collègues bienveillants.

Il est cependant une île que beaucoup aimeraient pouvoir aborder, celle de trouver dans une pratique artistique l’énergie suffisante pour exprimer son désarroi, sortir sa peine ou sa colère, mais aussi recenser ses questionnements et, un jour enfin, signifier son apaisement. Pour Françoise Hardy, Françoise Hottois et Audrey Lo Bianco, c’est à la Maison Renaissance qu’elles ont trouvé l’écrin favorable à un bel acte de confiance, de courage mais aussi d’amitié à l’égard de celles et ceux qui ont porté, à leur mesure, une partie d’une telle charge existentielle. Tant il est vrai que partager rend moins seul.
Dès lors, bien qu’au fin fond de la chaussure demeure un tout petit caillou pointu, on finit par se dire que même les épines ont des roses.

Anne-Françoise Lemaire

 


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